Vous savez peut-être que les praticiens veillent à ne pas « montrer » les mouvements ; il y a plusieurs raisons à cela :
- Nous cherchons à encourager la recherche de chacun, à partir de ses sensations et de ses possibilités. Le fait de montrer quelque chose peut couper le processus et donner l’impression que c’est « comme ça qu’il faut faire » alors que ce qui compte c’est de renforcer sa propre faculté de décider et de sentir ce qui est juste.
- Il arrive fréquemment que l’on sente que telle façon de faire est juste le lundi, mais qu’on lui préfère une version un peu différente le mardi, que l’on change encore de point de vue le mercredi. Eh oui, le système nerveux est bien plus complexe qu’une conclusion intellectuelle, c’est pourquoi le praticien préfère vous faire confiance pour trouver ce qui vous plaît aujourd’hui, et vous laisse la possibilité de changer d’avis demain.
Cela dit, je comprends aussi l’envie de jeter un oeil sur le voisin ou la voisine, quand ce genre de phrases résonne dans la tête : « Ai-je bien entendu la consigne ? C’est ça qu’il veut ? C’est comme ça qu’il faut faire ? Et si je ne fais pas bien, peut-être que ça va me faire mal ? »
Alors rassurez-vous : vous le savez, Feldenkrais invite à des mouvements légers et faciles, donc vous sentirez comment respecter les régions qui sont sensibles et qui risqueraient de faire mal. Qui plus est, du moment que vous faites délicatement et avec curiosité, vous trouverez des pépites d’or même si ce n’était pas tout à fait le mouvement prévu dans la leçon.
Mais pour tranquilliser cette voix qui s’inquiète de ne pas avoir compris la consigne, j’ai préparé une petite vidéo. A vous de vous faire du bien 🙂 Ensuite, il est probable que vous pourrez pratiquer juste avec le son, et peut-être que vous n’aurez pas tellement regardé, finalement.
Une séance de Feldenkrais à faire dans un parc… par Vladimir Latocha sur Vimeo (sans pub !)