Je participe bien volontiers à l’avalanche de vœux qui nous entoure et dont nous pouvons nous nourrir.
Pour ma part, je vous souhaite une année sous le signe de la douceur et de la légèreté, avec de beaux moments et de belles découvertes.
Or qui dit découverte dit curiosité, n’est-ce pas ? Voici une chienne visiblement curieuse… ET habile, capable de porter son attention sur plusieurs axes, celui qui la soutiendra et celui qui l’intéresse :
Soutenir sa curiosité
En revoyant le toutou qui monte tranquillement pour regarder au-delà du mur, on peut aussi remarquer un message assez fort : pour assouvir sa soif de savoir, il faut pouvoir soutenir — très habilement ici — notre ascension pour dépasser ce qui gêne notre vision. Sans effort exagéré mais avec un certain sens de l’orientation, nous profitons des appuis qui nous entourent pour monter un peu. Ah ! on entend mieux ! Alors on monte encore un peu, est-ce possible-facile-agréable ? Ah tiens, c’est même facile et on fait un pas de plus vers la satisfaction… De proche en proche, notre tête émerge avec grâce au-dessus du mur et nous observons paisiblement ce qui se passe de l’autre côté du mur.
Ajoutons aussi le soutien émotionnel, puisque la vidéo ne montre pas celle qui tient la caméra, mais j’imagine volontiers que c’est la maîtresse de cette brave chienne. Au risque de projeter un peu trop des sentiments humains, peut-on imaginer que la chienne se sente assurée par la présence de cette femme, en qui elle a confiance et qui lui offre donc un soutien dans ses acrobaties ? En tout cas, ce serait une métaphore juste de ce qui est précieux pour nous autres : quand il est possible de bénéficier d’une présence bienveillante, nos éventuelles frayeurs sont plus calmes et nous avons plus d’espace pour étendre un peu notre zone de confort.
Heureux les curieux et les curieuses !
Quand on voit cette habileté et cette tranquillité, on peut se demander qui nous a fait ce cadeau empoisonné dans la langue française, en prétendant que « La curiosité est un vilain défaut. » ? En effet, des courants (que je trouve très pertinents) de psychothérapie repèrent au contraire qu’un patient manifestant de la curiosité est en train de sortir de ses ornières douloureuses.
En d’autres termes, la curiosité est un signe de bonne santé, elle fleurit quand une personne se sent en sécurité et considère que les périodes les plus difficiles sont derrière elle. En retour, lorsque la curiosité colore tel ou tel moment, voici que les expériences que nous faisons ont une chance de nous nourrir et de nous faire du bien. C’est donc une jolie boucle qui s’installe, un cercle vertueux qui nous emmène tranquillement vers des régions où il fait bon vivre, il suffit de se laisser vivre ces appels de la curiosité et d’y répondre.
Aussi je vous souhaite le plaisir d’être curieux.se et que cette curiosité soit nourrie et récompensée par des découvertes réjouissantes. Belle année 2020 !