Connaissez-vous cette échelle, que nous utilisons beaucoup dans le monde Feldenkrais ? Le créateur de la méthode affirmait qu’avec la pratique :
- ce qui est impossible devient possible,
- ce qui est possible devient facile,
- ce qui est facile devient agréable,
- et ce qui est agréable devient esthétiquement satisfaisant.
Nous n’en sommes pas souvent conscient, mais il y a de nombreuses actions que nous jugeons impossibles par habitude, car nous n’avons jamais vécu de moment où c’était possible, voire facile et agréable. De même, on se contente souvent de gestes où l’action soit possible sans réclamer qu’elle soit agréable, tant pis pour l’inconfort ou les dégâts que les répétitions risquent d’amener.
Il y a des exceptions : dans les activités que l’on pratique à haut-niveau, il est normal de chercher les extrêmes dans la qualité, l’efficacité, la vitesse, la fluidité, etc. On sait très bien que l’amélioration est la récompense de la recherche, alors on cherche. Vous trouverez ci-dessous deux vidéos d’un couple de patineurs français qui m’émeut souvent. La première est la plus récente et contient des moments délicieux et tout respire l’aisance. Mais je vous propose de la regarder en préparation de la deuxième, que je trouve tout simplement merveilleuse. J’ai choisi la version avec des commentaires d’un Britannique, qui ajoute encore une touche d’élégance ; même si vous ne comprenez pas ce qu’il dit, vous pourrez deviner l’émotion du commentateur, qui en a le souffle coupé et qui se tait, tout simplement. Après ce visionnage, pour revenir sur Terre, vous trouverez ici un article qui montre comment cette merveille se prépare, en baskets, sur le sol ferme.
Et avant de visionner ces prouesses, je vous invite à vous poser les questions suivantes : pourquoi la recherche de l’amélioration serait-elle réservée aux athlètes ou aux musiciens de haut-niveau ? Pourquoi les praticiens Feldenkrais disent-ils qu’il n’y a pas de limite à l’amélioration ? Bon visionnage !