Chacun considère la chose comme évidente et acquise, mais saviez-vous que nous possédons un organe fantastique pour nous repérer dans l’espace ? Il s’agit du système vestibulaire, qui permet à notre organisme de sentir quand la tête change d’orientation ou subit une accélération.
Alain Berthoz, ancien professeur au Collège de France, défend l’idée suivante : ce système est très pratique pour les animaux terrestres, mais nous pourrions nous en dispenser en utilisant les sensations d’appui sur le sol et notre regard. D’ailleurs, les gens dont cet organe est abîmé peuvent continuer de marcher. Par contre, il est indispensable pour quitter le sol, aussi son apparition a-t-elle précédé celle des animaux volants.
Il n’est donc pas surprenant que les oiseaux soient des experts pour orienter leur tête dans l’espace. Dans la vidéo suivante, vous pouvez voir comment ce coq ajuste sa musculature pour que la tête reste au même endroit dans l’espace, sauf de temps en temps où il décide lui-même de place sa tête ailleurs.
Une fois que l’on a admiré l’aptitude à stabiliser la tête, on peut poser la question suivante : si les oiseaux ont des réflexes qui leur permettent de garder leur tête au même endroit de l’espace, leur est-il possible d’abandonner temporairement cette stabilité ? En effet, parfois certaines fonctions sont tellement efficaces qu’elles amènent une contrainte.
Eh bien oui, certains oiseaux sont libres de bouger leur tête… pour jouer ! Voici deux exemples :
- le premier montre des corneilles qui roulent sur elle-même (ce que je trouve étonnant car elles prennent aussi des points de repères avec la pression sur le support à des endroits qui n’ont rien à voir avec leur comportement habituel) ;
- la deuxième vidéo montre un perroquet qui danse…
Amusez-vous bien à la vue de ces vidéos, et à bientôt dans un cours de Feldenkrais pour cultiver, vous aussi, la qualité de votre système vestibulaire (je sais, c’est drôlement sexy, dit comme ça).