Faut-il sortir de sa zone de confort pour réussir ?

La fameuse zone de confort…

Face à des hésitations ou des difficultés, qui n’a jamais entendu un proche nous dire « Il faut sortir de ta zone de confort ! » ?

Lorsque votre serviteur a été invité au TEDx organisé par l’Ecole des Mines de Nancy, il a longtemps réfléchi au sujet qu’il voulait développer. Vous le savez peut-être, un TEDx est une conférence calquée sur le modèle des conférences TED, qui ont pour slogan « Des idées qui valent la peine d’être partagées », alors que choisir parmi les sujets qui me tiennent à coeur ?

De fil en aiguille, et avec l’aide précieuse de celui qui aidait les conférenciers à préparer leur intervention, Didier Chambarétaud, j’ai eu envie de discuter de la notion de zone de confort. Voici le résultat de cette maturation, en 18 minutes (NB : vous pourrez admirer la beauté de l’image choisie automatiquement par Youtube pour illustrer cette vidéo 😀 )

Aller pas à pas vers l’aisance

Après avoir visionné cette vidéo, vous devinez un peu mieux à quoi peut servir la méthode Feldenkrais. En effet, cette échelle « Impossible, Possible, Facile, Agréable, Elégant » a été proposée par Moshé Feldenkrais lui-même ; elle permet de signaler que, pour chaque action, on peut aller plus loin que simplement « Fait / Pas-fait ».

Si notre société a tendance à négliger la qualité du résultat, et encore plus la qualité du processus menant au résultat (sur le mode « peu importe les moyens pourvu que l’on atteigne un objectif »), Moshé Feldenkrais est allé à contre-courant de cette tendance : il a créé de nombreuses leçons collectives ou individuelles afin d’aider à aller justement vers plus de qualité, vers un paysage de sensations plus riche, vers une conscience de soi-même plus juste.

Et concrètement ?

De nombreuses pratiques aident à faire grandir sa zone de confort. Dans l’exposé, je cite l’Aïkido, le développement naturel de ses aptitudes à travers le plaisir de découvrir, mais vous pouvez aussi glaner de nombreuses autres sources. Mes préférées ces jours-ci sont la Somatic Experiencing et bien évidemment Feldenkrais !

Si on ne parle que de Feldenkrais, dans la vidéo vous avez un tout petit exemple concret de façon de procéder, dans la partie où l’on améliore le fait de regarder à droite et à gauche. Nous n’avions pas le temps de faire une séance avec des pauses et des moments plus lents pour sentir finement, mais vous avez cette liberté chez vous : vous pouvez sentir ce qui se passe quand vous faites plus petit ou plus grand, quand vous limitez l’amplitude aux premiers signes de résistance, etc. Et puis vous pouvez ajouter des variations, avec les yeux, avec les mâchoires, autant d’éléments qui semblent mineurs mais qui, pourvu qu’on apprenne à sentir finement leur influence, peuvent changer la donne quant à la qualité générale de nos actions et de notre sensation de nous-même.

Au final, il se peut que vos gestes semblent tout simplement… plus simples et plus agréables (je vous souhaite que cela arrive dès la première expérience, toutefois il faut en général quelques séances pour glaner les premiers fruits. Vous pourrez trouver ici un témoignage amusant d’une personne qui a démarré Feldenkrais. ).

Cela dit, Moshé Feldenkrais disait clairement qu’il est difficile de décrire le goût d’une mangue à quelqu’un qui n’a jamais mangé, donc si vous n’avez jamais pratiqué, je vous encourage à vous faire votre propre avis :

• si vous êtes proche de Paris, l’association Feldenkrais France tient un stand au salon Zen et il y aura des possibilités de discuter avec des praticiens et peut-être d’essayer selon les horaires. Pour en savoir plus, c’est par ici.
• de nombreuses consoeurs et confrères donnent des séances de découverte à la rentrée, peut-être y a-t-il quelqu’un près de chez vous ? L’annuaire de Feldenkrais France vous aidera à trouver un cours.
• Et si vous souhaitez pratiquer en ligne, voici une modeste introduction sur notre site 🙂

Bonne pratique !