Qui n’a jamais pensé, quand une articulation lui fait mal, que c’est « encore ce satané genou » ou « pfff, cette vertèbre me fait souffrir ! » ? Or notre expérience de Feldenkrais nous montre jour après jour que notre organisme est un tout et qu’on a tout intérêt à le prendre comme tel.
Pour sentir à quel point il est étrange de couper une partie en espérant comprendre le tout, j’ai été très amusé de lire une note de blog (en anglais) de Seth Godin. Après avoir écouté ses interviews, conférences et lu quelques écrits, je le place désormais dans la catégorie des génies, humanistes qui plus est. Aussi j’ai plaisir à partager avec vous sa remarque sur un morceau des Beatles. Pour mémoire, voici Hello Goodbye. Puis, juste en dessous, vous aurez la basse isolée du reste (on entend même le métronome).
Le vivant est dans les relations
On sent bien que le vivant se trouve dans les relations, non ? La basse toute seule ressemble à une étude soigneuse mais trop simple pour être entraînante. Inversement, si tôt que les quatre compères jouent ensemble on sent l’harmonie, les clins d’œil musicaux, les contrepieds et les touches épicées. Quand nous nous mettons à sourire ou chantonner ou nous balancer joyeusement, nous sommes sensibles à la façon dont le tout fait vivre les parties ensemble, ou les parties ensemble font vivre le tout. Nous voilà avec de belles heures de philosophie devant nous 🙂
Donc quand j’ai un genou qui me fait mal, que se passe-t-il dans mon organisme tout entier ? Si nous étions une chanson, est-ce le bassiste qui doit changer quelque chose ou bien le groupe tout entier qui doit chercher une façon de faire vivre une musique harmonieuse mais différente ?
Photo par Cosmic Timetraveler sur Unsplash